A pas de loup, patte de velours, discret comme l'araignée qui dans un coin épie ses proies, Jack/Adam/Anthony se tisse une destinée aux multiples détours. Du Langage naissent une poignée de personnages aux desseins complexes, obnubilés par une seule et même entité: la figure féminine. Femme fatale, fidèle ou castratrice, elles envahissent l'espace comme autant de mouches bourdonnantes , attirées par l’odeur douceâtre d'une charogne putréfiée. L’arachnide décide alors de se mouvoir d'une vie à l'autre, moto entre les cuisses, corps tremblants aux bout des doigts, cachant à peine son visage lorsqu'une femelle, du talon, menace de l'écraser.. Mais, à trop vouloir , l'insecte s'éparpille , le fil du récit se déforme - au grand dam des consciences - et l'araignée se retrouve prise à son propre piège : incapable de distinguer le vrai du faux, la voilà qui dévore ses propres fantasmes, annihilant ses chances de rédemption. A l'instar d'un film qui se rembobine ou se regarde en boucle, l'homme araignée désirait juste se créer un univers dont il serait le pilastre central qui jamais ne ploie sous la contrainte, ni le remords .
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