dimanche 20 janvier 2013

Still Walking

Hirokazu Koreeda - 2008


Sur la pointe des pieds, les doigts hissés vers les fleurs du ciel, trois enfants jouent, laissant la chaleur de cette fin d'été envelopper leurs corps mobiles et joyeux. En deuil, en souvenir , en mémoire du frère ainé, toute la famille se réunit dans la maison du Père, un lieu paisible où il fait bon vivre, un lieu tranquille entouré de cigales espiègles. Les femmes s'activent et les repas s'enchainent, les gamins s'apprivoisent rapidement, déconcertante aisance de l'âge ; les adultes se scrutent, guettant les moindres faux-pas de l'autre, chuchotant lorsque les pièces se vident, tout de même, riant de bon coeur lorsque l'occasion se présente.. La facilité avec laquelle Koreeda nous invite à partager les joies et peines de cette famille est ahurissante. Il suffit d'un plan où fourmillent les détails et crépitent les bouchées de mais. La promenade du vieux médecin farouche, ouvre magistralement le film ; d'un battement de vie furtif et gracieux, la papillon aux ailes jaunes se pose sur la photo du fils, le temps, parfois se fige afin de mieux libérer les êtres envoutés..

Blue light    Yokoama









lundi 14 janvier 2013

Beijing Bicycle

Wang Xiaoshuai - 2001

La capitale attire un môme naïf en son sein bouillonnant, prête à le broyer , humidifiant sa peau imberbe des litres de sueur des travailleurs en mouvement. Silencieux et borné, Guei pédale de toute ses forces , un but ultime, tatoué à l'encre de Chine au fond du crâne : rembourser sa monture à deux roues, avoir, pour la première fois, quelque chose à lui, pourquoi voir plus loin? L'éblouissante rencontre avec la riche femme d'en face, celle pour qui il baisse les yeux, marque un tournant vitale, pour que cette fable prenne vie . Petit coursier au vélo volé, redresse la tête, serre tes poings et envois-les boxer l'immonde pense noyée de bile de ce monde un peu brutal, sans Jian , l'égoïste gamin renfrogné, tu n'aurais pu te redresser..

mercredi 9 janvier 2013

Kaboom

Greg Araki - 2010



Minable métaphore de.. quoi? au final? 4ème film d'Araki, 4ème daube où j'ai pas ri, c'est moi où pour Kaboom, il se la joue Richard Kelly? En fait, je m'en branle, totalement, je crache sur ce film à la con, qui a la prétention de se dire 'déjanté', putain de voix-off et rêves foireux, acteurs ramollis par la lecture d'un scénario pétrit de fumée, un milliard de scènes de cul et pas une seule bandante, j'en ri, j'en pleure, ma tête vomit ce patchwork de couleurs, immonde gestion des décors, les corps pendus à leurs fantasmes minables s'entrechoquent, mon cerveau va exploser . .