Le sexe dressé vers les étoiles, le troisième homme s'enfonce sans rechigner dans le liquide de son linceul, l'épiderme frissonnant - la poitrine à demi dénudée de Scarlett hypnotise les rétines, délicat mouvement de balancier initié par ses hanches, les esprits se troublent au contact de son ombre, affamée. Obnubilée par l'invasion en cours, la veuve noire ne prend le temps de rien, emprisonnée dans sa camionnette, à l'affut du moindre corps susceptible d'être possédé. Nul besoin de se restaurer ou de dormir, l'envahisseur est allergique à ce qui fait de nous des hommes. Elle maintient avec application sa figure neutre, aucune émotion ne passe, de la compassion à la peur, aucune faiblesse ne transparaît - quelques sourires tout de même lorsqu'elle accoste ses proies, faut bien ruser.. Mais d'un visage difforme naîtra le questionnement, qu'est ce qui se cache sous ces plis de chair disgracieux? L'ogre aux mains délicates, incapable de bander, la pousse à la faute, jolie pucelle au teint lacté, la voilà qui se réfugie dans les bras de l'homme bon, hors espace, à l'abris du temps. Mais ses semblables veillent, et ce coup d’œil dans le miroir révélateur à tout d'une déclaration de mort : la silhouette vêtue de cuir enfourche sa puissante monture et s'engouffre dans cette terrible chasse à l'autre, au confins d'une galaxie intérieure, trépignante d'envie à l'idée d'être explorée.
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