lundi 6 février 2012

Putty Hill

Matthew Porterfield, 2011 




Quelques noms taggés à la va-vite sur un mur transparent, invisibles pour l'humain lambda car mangés par le béton, une piscine, un plan d'eau, des cigarettes, un skatepark, de l'héroïne et des filles nu(lles), passives, paumées, WHAT ARE YOU DOING TOGETHER? YOU KNOW, JUST HANGING
oui. 
ça traîne, du camé au skateur pro, du tatoué à la grand mère toxico, peu ont finalement quelque chose d'intéressant à dire, même si ça grommelle de plan en plan. Baltimore, la ville fantôme, infestée de Looser et d'âmes en peine, c'est cela, Matthew Portefield, que tu voulais nous montrer? L'une est blonde et l'autre brune, elles ne sont plus d'ici mais pourtant, l'enterrement les ramène dans le 'trou'. Tandis que brunette prendra du bon temps, au milieu d'un petit troupeau sympathique, la blonde vivra un enfer, clairement flippée à l'idée de se retrouver coincée pour toujours, dans cette foutue ville où rien n'avance. Figée. Un poil trop maniéré dans son déroulement, le film peine à se détacher de la morne surface, se contentant de barboter bien loin d'un fond pourtant plein de ressources. A l'instar de la frangine blonde en crise, on veut se barrer, les laisser dans leur bordel, donc ouais, Putty Hill est une errance trop 'cheap', et, malgré une ouverture grandiose, ce fucked up world ne plantera pas son aiguille pleine d'encre dans mon bras.

1 commentaire: