dimanche 26 mai 2013

The Tree of Life

Terrence Malick - 2011

L'artiste plonge son âme dans une coupe débordante de grâce, tentant d'atteindre l'Au-delà, l'Univers est son modèle, la Terre sa muse préférée, enchaînement pâteux d'images 'sublimes', à la manière d'un fond d'écran Windows; le manque de cohérence des couleurs agace, le son, pénible grésillement pétrit de voix-off mystico-dépressives ennuie. L'abject mélange des texture a de quoi rendre fou, humain, regarde bien ton oeuvre et rends-toi compte qu'à coup sûr, Dieu s'en foutra. Malgré l’onirisme forcé de certaines scènes, retracer la Création de façon si niaise et étriquée c'est s'avouer vaincu d'avance, des les premières secousses de ces moelleuses méduses diaphanes et muettes, faut-il le rappeler?

samedi 25 mai 2013

Himizu

Sono Sion - 2011 




EARTH QUAKE au travers des chairs et BAM , coup de phalanges dans la gueule. Fringues larges sur des silhouettes un peu trop minces, cris de rage pour les crabes sans pinces, la Girl est mordue et de son sourire se revigore, irresponsables adultes infantilisés, énergiques, esclaves de corps drogués à la vie à la Mort, pour lui, elle plonge sans réfléchir, guidée par le désir.. Vivre pour que l'autre respire, l'humanité a trouvé ses modèles, nés au coeur de ce microcosme bâtit dans la fougue, filmé avec brio, les sens s'agitent et palpitent, la poignée de personnages se suffisant à elle même évolue comme bon lui semble, avec ses torts et ses éclats.. L'échine trempée d'un fantôme aux yeux tristes s'ébroue dans un coin de ma tête, résigné, semblant ne jamais vouloir sombrer - Les poches remplies de cailloux pour autant de symboles, les mains caressent les mâchoires, le souffle court, coupés du monde PORTRAIT détonnant d'un peuple que rien ne brise, pas même la mort d'un enfant. 


dimanche 12 mai 2013

Blissfully yours

Apichatpong Weerasethakul - 2002

Des lambeaux de peau doucement s'égrainent, chez le médecin, sur le siège de la voiture, dans les plis de sa chemise, l'épiderme muant de cet être silencieux imprègne les plans de sa présence transparente, l'histoire, amputée, se déroule au gré des envies des personnages. Weerasethakul a cette manie du détail : plan rapproché sur une fourmi audacieuse, puis sur une bouche, un bout d'omelette, crépitement du papier que l'on défroisse et clapotis de l'eau, nos sens s'éveillent, et c'est au creux d'une rivière qu'un frôlement sensuel s’opère, mouvements précis et pauses latentes, sans autre bruit que celui de la nature, bien vivante. Imprévisible, farouche, cette étrange idylle rengorge de plaisirs, les mains sous l'eau, contemplant ses doigts, la vieille femme , curieusement, se met à rire.