mardi 21 février 2012

La Cité des femmes

Frederico Fellini, 1980

Cri de rage d'une blonde peroxydée prête à envoyer son pied dans les parties génitales du pantin, cri de plaisir bourdonnant d'un millier de femmes exquises, rugissement du mâle suintant de stupre et de champagne , comment, ne pas se noyer? Rêve brûlant et interminable, qui, au détour d'un corridor ou d'une chevelure se transforme en cauchemar, attirant, irrésistible, tout en chair et en féminité - Brise-la, recouds-la, secoue-la, bloque-la - Fellini réussit l'impossible, réunit l'improbable : femme soumise, femme objet, femme exquise, femme dégueulasse, cinglée, droguée,  cintrée, magnifique, excitante, angoissante, masochiste, terrifiante, sensuelle, grosse ou vide, vieille ou jeune, mère ou fille, toutes se côtoient dans cet immense bordel coloré, fantasme de toute une vie d'homme au bord de l'abandon, Mastroianni, qui a tout d'un foetus paumé, se débat, agitant sa petite queue hors du corridor vaginal sans fin, sous le regard de ces déesses aux cheveux longs.

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